bio 1998, Villeurbanne

alicia arco est une plasticienne émergente française et italienne qui vit et travaille à Strasbourg dans le champ des arts visuels et celui du documentaire.

Elle s’intĂ©resse aux fonctionnements Ă©conomiques et aux modes de correspondances prĂ©sent Ă  l’intĂ©rieur de communautĂ©s hyper-situĂ©es. Plus particuliĂšrement celles qui sont traversĂ©es par des parcours de migrations ou celles qui sont structurĂ©es autour du handicap. AttachĂ©e Ă  la mise en place de contextes de co-crĂ©ation, elle conçoit des dispositifs d’archives et des outils avec des publics.

Par l’écriture, la voix, le dessin, la performance, l’installation, elle dĂ©place ses problĂ©matiques de travail dans une dimension documentaire. Elle travaille avec des « matĂ©riaux » du rĂ©el (matiĂšre brute, Ă©lĂ©ments structurel, historique, spirituel) qui font partie intĂ©grante de paysages et qui sont porteurs de rĂ©cits.

Ă  propos

Mon travail artistique se dĂ©place Ă  mesure d’enquĂȘtes de terrain et d’interventions auprĂšs de publics. Je cherche Ă  fabriquer Ă  l’intĂ©rieur de contextes prĂ©cis, des expĂ©riences collectives en explorant les formes possibles de correspondance. Mes intĂ©rĂȘts se portent sur les modĂšles Ă©conomiques, les moyens de productions, le partage des ressources, les canaux de communications, prĂ©sent Ă  l’intĂ©rieur de communautĂ©s traversĂ©es par des parcours de migrations ou structurĂ©es autour du handicap.

Je collecte et transforme des « matĂ©riaux » du rĂ©el qui font partie intĂ©grante de paysages avec lesquels je travaille et qui sont porteurs de rĂ©cits. Je les retranscrit Ă  l’écrit, les dĂ©placent dans le champ de la performance en utilisant ma voix ; ou bien, je fabrique des dispositifs dans l’espace. Dans mes travaux, je convoque d’autres corps, d’autres lieux, d’autres langues et j’aborde des sujets comme le dĂ©saccord, le travail, l’addiction, les spectres, la lutte des classes ou l’immigration.

Je conçois « avec » (les autres et ce qu’il y a) en faisant des allers-retours permanent entre construction et dĂ©construction, Je m’interroge en permanence sur la dĂ©finition de « gisement » qui ne cesse de changer en fonction des lieux et des publics que je rencontre. J’envisage la crĂ©ation dans une dimension dĂ©croissante : comme un espace potentiel de nĂ©gociations. Par la simple prĂ©sence d’une voix, d’une relation, d’une question, d’un document, d’un corps ou de quelques matĂ©riaux, peut-on dĂ©placer des mondes culturels ?

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