alicia arco est une plasticienne émergente française et italienne qui vit et travaille à Strasbourg dans le champ des arts visuels et celui du documentaire.
Elle sâintĂ©resse aux fonctionnements Ă©conomiques et aux modes de correspondances prĂ©sent Ă lâintĂ©rieur de communautĂ©s hyper-situĂ©es. Plus particuliĂšrement celles qui sont traversĂ©es par des parcours de migrations ou celles qui sont structurĂ©es autour du handicap. AttachĂ©e Ă la mise en place de contextes de co-crĂ©ation, elle conçoit des dispositifs dâarchives et des outils avec des publics.
Par lâĂ©criture, la voix, le dessin, la performance, lâinstallation, elle dĂ©place ses problĂ©matiques de travail dans une dimension documentaire. Elle travaille avec des « matĂ©riaux » du rĂ©el (matiĂšre brute, Ă©lĂ©ments structurel, historique, spirituel) qui font partie intĂ©grante de paysages et qui sont porteurs de rĂ©cits.
Mon travail artistique se dĂ©place Ă mesure dâenquĂȘtes de terrain et dâinterventions auprĂšs de publics. Je cherche Ă fabriquer Ă lâintĂ©rieur de contextes prĂ©cis, des expĂ©riences collectives en explorant les formes possibles de correspondance. Mes intĂ©rĂȘts se portent sur les modĂšles Ă©conomiques, les moyens de productions, le partage des ressources, les canaux de communications, prĂ©sent Ă lâintĂ©rieur de communautĂ©s traversĂ©es par des parcours de migrations ou structurĂ©es autour du handicap.
Je collecte et transforme des « matĂ©riaux » du rĂ©el qui font partie intĂ©grante de paysages avec lesquels je travaille et qui sont porteurs de rĂ©cits. Je les retranscrit Ă lâĂ©crit, les dĂ©placent dans le champ de la performance en utilisant ma voix ; ou bien, je fabrique des dispositifs dans lâespace. Dans mes travaux, je convoque dâautres corps, dâautres lieux, dâautres langues et jâaborde des sujets comme le dĂ©saccord, le travail, lâaddiction, les spectres, la lutte des classes ou lâimmigration.
Je conçois « avec » (les autres et ce quâil y a) en faisant des allers-retours permanent entre construction et dĂ©construction, Je mâinterroge en permanence sur la dĂ©finition de « gisement » qui ne cesse de changer en fonction des lieux et des publics que je rencontre. Jâenvisage la crĂ©ation dans une dimension dĂ©croissante : comme un espace potentiel de nĂ©gociations. Par la simple prĂ©sence dâune voix, dâune relation, dâune question, dâun document, dâun corps ou de quelques matĂ©riaux, peut-on dĂ©placer des mondes culturels ?